Etude de milieu, étude paysagère, étude sensible, patrimoine, Histoire, tranches de vies, sourires, espoir, souffrance… : en quelques mots, notre sortie ce jeudi 10 octobre avec les élèves de terminale STAV.

Nous avons débuté simplement par un pique-nique face à l’océan, pour nous imprégner des éléments. Pour nombre d’entre eux, c’était la première fois qu’ils venaient sur la barre d’Etel. Un paysage naturellement puissant et dangereux.

Les embruns salés et les vagues qui s’échouaient abruptement sur le bord, nous rappellent très vite que nous sommes petits et frêles face à l’élément bleu qui nous attire irrépressiblement.

Ce paysage façonné par les vents et l’air salé, nous propose de vastes étendues de dunes grises tapissées de milles fleurs sauvages et indicatrices, objets d’étude et d’identification de la journée. Les traces anthropiques se font discrètes, fondues dans le paysage : ganivelles délavées, muret bas en granit, béton des blockhaus en ruine. L’ensemble est assez lisse voire statique. Seuls les oyats, herbes folles apportent un peu de mouvement à cet ensemble presque figé. Et les silhouettes au loin des élèves, avec quelques éclats de voix animent ce décor désertique, fantomatique légèrement angoissant malgré les rayons chauds de l’astre solaire.

Nous avons poursuivi notre route vers le musée des Thoniers. Accueillis par des hommes de la mer, marins et pêcheurs depuis des générations. Ils nous ont fait le récit de ces travailleurs d’un autre temps, qui dès 11 ans partaient et bravaient les éléments, en priant pour ne pas être happés par les vagues et les tempêtes. C’était la vie, c’était l’histoire de ces nombreux villages qui vivaient de ce délicieux monstre.

Ces témoignages, ces bribes de vie, d’aventures de pêche et cette confrontation avec un paysage brut, aura permis à nos jeunes de redécouvrir les valeurs et l’importance de la transmission d’un terroir.